Une fois arrivé à l'hôpital, l'une des infirmières m'emmena dans une salle toute simple pour faire le compte de mes dégâts. Au bout d'un bon quart d'heure, elle opéra à un jutsu de soin sur la plaie au niveau de mes côtes, y mit un pansement, et fit un second jutsu pour que les os de mon bras retrouvent leurs places normales. Après quoi, elle m'appliqua une pansement pour tenir mon épaule fixe et pour que les articulations ne se déchaussent dans la nuit. Une fois qu'elle eut terminée, elle se retira en me conseillant ou m'ordonnant, je ne saurais dire, de dormir pour reprendre des forces.
*Elle est trop elle...comme si je pouvais dormir avec le shukaku qui n'attend que ça pour réduire ce village en cendre!*
Je n'avais pas vraiment l'habitude d'être blessé, surtout à ce point. Toute trace de chakra avait désertée mon corps et la douleur de mon bras me lançait parfois, m'obligeant à m'assoir et à arrêter de faire les cents pas dans la minuscule chambre d'hôpital. J'avais peur de m'évanouir, ce qui aurait pour cause d'éveiller le shukaku et de lui laisser quartier libre. Mon corps était affaiblit, je le sentais, car une profonde envie de dormir me venait parfois, ce qui n'était plus arrivé depuis longtemps.
*Pff, dire qu'il est encore tôt que je ne peux rien faire à part rester ici....je suis vraiment maudit*
Je m'approchai de la fenêtre et regardai ce qui m'entourait. L'hôpital était légèrement surélevé par rapport au reste de la ville. De là, je voyais tout Suna. Les diverses maisons, les points stratégiques où j'allais le plus souvent et même la vieille balançoire. Elle était toute mitée et cèderait certainement sous mon poids de jeune adulte si je tentais de m'y assoir. Alors que j'étais enfant, j'en avais même fait mon amie, tout comme mon ours en peluche.
*Quand j'y repense aujourd'hui...mon pauvre ours...il avait fini démembré, j'avais d'ailleurs fais peur à mon père quand il avait vu ce que j'en avais fait…*
En ce moment, j’aurais bien voulut être dans le désert, ou même sur cette balançoire, mais enfermé dans cette minuscule petite pièce, je me sentais oppressé et avait l’impression d’être une immense bête dans une toute petite cage qui me compressais les poumons et m’empêchait de respirer.
*J'espère que le soleil va bientôt se lever...je ne supporte plus d'être bloquer ici alors qu'il fait si bon au dehors.*
Soudain, des bruits de pas se firent entendre au fond du couloir. Je m'éloignai de la fenêtre, je sentai un danger. Les pas s'arrêtèrent devant la porte et la poignée tourna. Une main en l'air, completement crispée, attendait de savoir si elle devait tuer ou non, selon la personne qui apparaîtrait dans la pièce. Le sable se mit à entourer en porte en lévitant lorsque qu'une personne apparut. Il semblait à Gaara que c'était un homme selon l'ombre sur le sol. Mais soudain, il baissa la main, voyant qu'il n'y avait pas de danger.